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LES DROITS DU COLONEL FANAMPERA A UNE JUSTICE IMPARTIALE ET EQUITABLE DOIVENT ETRE RESPECTES

Le 26 mars 2025, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de l’un des leaders du mouvement, Colonel FANAMPERA, accusé d’avoir blessé des gendarmes et vandalisé un véhicule des forces de l’ordre, et d’avoir participé à la grande marche pacifique du 23 mars 2025 du mouvement populaire d’opposition au projet minier Base Toliara. Il a été emmené dans un lieu de détention qui a été tenu secret jusqu’à la veille de son audience au Tribunal d’Instance d‘Antananarivo, ce qui a empêché sa famille de le trouver, notamment pour lui remettre les médicaments requis pour le traitement de ses problèmes de santé.
Le 1er avril 2025, le Colonel FANAMPERA a été déféré devant le Parquet pour une décision de placement sous mandat de dépôt mais il a été jugé le jour même au Tribunal de Première Instance d’Antananarivo. Il a été remis en liberté, mais il a été condamné à trois (3) ans de prison avec sursis sur la base de chefs d’accusation autres que ceux pour lesquels il avait été arrêté, à savoir l’instigation, l’organisation et la participation à un rassemblement illicite, et l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Il convient de noter que la rapidité inhabituelle avec laquelle le procès a été mené ne lui a pas permis d’avoir le temps nécessaire pour bien préparer sa défense et il est également étonnant que l’affaire ait été portée devant la juridiction d’Antananarivo alors que les faits reprochés se sont déroulés à Tuléar.
Les signataires de ce Communiqué et leurs alliés aux niveaux national et international qui ont exprimé leur soutien au Colonel FANAMPERA et aux communautés affectées par le projet Base Toliara de la Société Energy Fuels Inc., déplorent profondément la décision du Tribunal. Ils réclament l’abandon des charges retenues contre le Colonel FANAMPERA, et l’annulation de cette injuste condamnation liée à ses activités pacifiques de militant des droits humains et de l’environnement.
Ils appellent tous les responsables de la justice à démontrer son indépendance tant proclamée, et à ne pas se rendre complices de la violation des droits fondamentaux et des libertés qui sont accordés au Colonel FANAMPERA et aux défenseurs des droits humains et de l’environnement par les Conventions internationales sur les droits de l’homme que Madagascar a ratifiées, en particulier le droit de défendre leurs moyens d’existence, leurs terres ancestrales et leur souveraineté sur le patrimoine naturel national.