Etant donné son extrême vulnérabilité aux impacts du changement climatique et aux chocs météorologiques, l’accès à l’eau est devenu un défi majeur pour la population Malagasy depuis plusieurs années déjà. De plus, l’accès à l’eau présente de profondes inégalités, dans la répartition spatiale et la vétusté des infrastructures, mais également en raison des services de faible qualité qui manquent de résilience face aux événements climatiques extrêmes.
Seulement 54,4 % de la population au niveau national a accès à l’eau, et 12,3 % de la population à l’assainissement. Madagascar se situe au bas de la liste des 76 pays en développement ayant le plus faible accès à l’assainissement de base. Or, la potentialité des ressources en eau pourrait satisfaire les besoins de toute la population.
La Journée mondiale de l’eau, qui a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993, célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à de l’eau salubre dans le monde. Il s’agit de prendre des mesures pour lutter contre la crise mondiale de l’eau.
Le Réseau des Jeunes pour le Développement Durable a donc choisi cette date pour lancer l’initiative SALAM’EAU afin de sensibiliser la population sur l’importance de la préservation et de la gestion des ressources en eau, de les informer sur le droit à l’eau qui fait partie des droits fondamentaux de tout individu, ainsi que sur les responsabilités de l’Etat en matière de respect et de réalisation de ce droit, d’autant plus que l’Etat vient de recevoir 220 millions de dollars pour améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement de base au cours du mois de juin de l’année dernière.