Le 27 septembre 2017, le militant écologiste RALEVA a été arrêté dans le village de Vohilava pour avoir demandé à voir les permis d’exploitation minière et environnemental d’une société chinoise qui exploitait illégalement l’or en utilisant du mercure dans la commune de Vohilava, dans le cadre de ses activités au sein du groupe Justice et Paix et de l’antenne régionale de l’Observatoire Indépendant des Droits Economiques Sociaux et Culturels à Madagascar (OIDESCM) coordonné par le CRAAD-OI.
Le 26 octobre 2017, RALEVA a été remis en liberté après avoir passé 25 jours en détention provisoire, mais il a été déclaré coupable d’usurpation du titre de « Chef de District » et condamné à deux (2) ans de prison avec sursis. Son audience en appel a eu lieu le 24 avril 2018 à Fianarantsoa en présence de membres de la société civile et de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), et la décision du Tribunal a été rendue le 22 mai 2018.
L’OIDESCM et de ses alliés aux niveaux national et international déplorent profondément la décision du Tribunal de juger l’appel non fondé et de confirmer le jugement entrepris le 26 octobre 2017. Ils réitèrent leur appel à l’abandon des charges retenues contre RALEVA, et continueront à réclamer l’annulation de cette injuste condamnation liée à ses activités pacifiques de militant des droits humains et de l’environnement.
Ils exhortent tous les responsables de la justice à démontrer son indépendance tant proclamée, et à ne pas se rendre complices de la violation des droits de ce titulaire du Prix du Courage Citoyen 2017 à une justice impartiale et équitable.
Antananarivo, le 23 mai 2018.
Pour Le Centre de Recherches et d’Appui pour les Alternatives de Développement – Océan Indien
(CRAAD-OI) et l’OIDESCM
Randriamaro Zo, Coordinatrice
craad.madagascar@gmail.com; http://craadoi-mada.com